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Hygiène
de vie
MICI/CCR : quelle alimentation ?
Faire le choix d’un mode de vie sain peut se révéler bénéfique. Manger équilibré est excellent pour tous : ce n’est plus un secret. Et quand on découvre que l’alimentation joue sur votre bien-être, il peut être intéressant de se pencher sur la question !
CCR :
Dans un objectif de prévention de Cancer Colorectal, il est important de promouvoir une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, en produits céréaliers complets, en lait et en fibres alimentaires, sans excès de viandes rouges et charcuteries, arrêter le tabac et la chique et la consommation de boissons alcoolisées. En plus de ces modifications alimentaires, d’autres facteurs de mode de vie pourraient permettre de diminuer considérablement le poids du cancer colorectal en Algérie.
MICI :
Parfois, les personnes atteintes de Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin considèrent que certains aliments affectent leurs symptômes pendant une poussée ou que d’autres sont plus difficiles à digérer. Bien que chaque MICI soit différente et n’affecte pas les personnes de la même façon, il peut être utile d’ajuster votre alimentation si vous pensez qu’effectivement cela agit sur vos poussées.
Lutter contre la perte de poids
Il est courant, chez les personnes atteintes d’une MICI, de voir fluctuer leur poids entre les périodes de poussée et de rémission. En souffrant d’une MICI, vous pouvez perdre beaucoup de poids : avoir mal ou être dans une situation d’inconfort coupe souvent l’appétit. Par ailleurs, il peut être difficile d’assimiler les aliments à cause des inflammations de vos intestins ou des diarrhées.
Pour pallier ces pertes de poids, essayez d’absorber suffisamment de nutriments en période de poussée mais surtout d’adopter une alimentation équilibrée pendant la rémission, afin de constituer de petites réserves et d’affronter sereinement une nouvelle poussée.
En cas de perte d’appétit pendant une poussée, optez pour une micro-nutrition : mangez peu mais de nombreuses fois dans une même journée… Choisissez des en-cas nourrissants et riches en calories (faites une cure de yaourt ou de barres de céréales chocolatées !) et troquez les boissons basses calories, comme le thé ou le café, contre des smoothies ou des milkshakes qui vous permettront de faire le plein d’énergie.
Régime alimentaire spécial MICI : méfiance !
Vous avez peut-être trouvé des articles vantant les mérites de tel régime ou précisant qu’éliminer ou favoriser certains aliments pourrait vous soulager. Ne foncez pas tête baissée ! Il n’existe aucune preuve formelle pour étayer ces bénéfices sur votre maladie inflammatoire chronique de l’intestin. Ceci étant, toute personne est différente et si vous avez pu constater que vos symptômes s’aggravent avec certains aliments, essayez d’en consommer moins tout en préservant une alimentation aussi équilibrée que possible.
Pour vérifier, sur vous, quels aliments seraient liés aux symptômes de votre MICI, le meilleur moyen consiste à tenir un journal d’alimentation. Faites-y l’inventaire de tout ce que vous mangez, analysez votre état de santé, et notez les symptômes que vous pouvez remarquer. Lors de votre prochaine consultation, montrez ce journal à votre médecin et discutez avec lui d’une adaptation de votre régime alimentaire.
MICI et fibres alimentaires
Il arrive que les personnes atteintes de MICI considèrent que, pendant les poussées, les fibres insolubles (que l’on trouve, notamment, dans les fruits, légumes et céréales) aggravent leurs symptômes. Si vous souffrez de la maladie de Crohn, il peut alors s’avérer bénéfique pour votre transit intestinal de diminuer l’apport en fibres… la réduction du temps passé aux toilettes ainsi obtenue peut également être utile et bénéfique pour les personnes atteintes de rectocolite hémorragique. Attention, toutefois, de ne pas éradiquer entièrement les fibres de votre régime alimentaire ! Elles sont essentielles pour votre équilibre. Avant de les retirer de vos placards, discutez-en avec votre équipe soignante et souvenez-vous que ce conseil n’est valable qu’en cas de poussée.
Quelques conseils pour réduire vos apports en fibres :
• Préférez le pain, les pâtes et le riz blanc et évitez le complet.
• Les haricots, légumes secs, noix, graines et céréales complètes (notamment les mueslis et les flocons d’avoine) seront également à limiter, pour leur préférer des céréales transformées (comme les flocons de maïs ou le riz soufflé).
• Au rayon des fruits et légumes, veillez à bien les cuire avant de les manger, d’en retirer la peau (y compris la peau blanche des agrumes) ainsi que les pépins ou les tiges dans lesquelles prolifèrent les fibres insolubles.
MICI, calcium et vitamine D
Les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique) ont tendance à compliquer l’état général de santé : certaines personnes peuvent être plus à risque et développer des signes d’ostéoporose ou encore des affections pouvant provoquer des fractures conséquentes. Pourquoi ? Plusieurs raisons peuvent être avancées : ces risques peuvent être favorisés par certains traitements comme les corticoïdes, que vous avez peut-être essayés auparavant. L’amaigrissement parfois provoqué par votre MICI peut aussi être un facteur… de même que les inflammations, qui pourraient être liées directement à l’ostéoporose. Enfin, la maladie de Crohn tend à agir sur l’absorption du calcium et de la vitamine D, tous deux nécessaires pour fortifier les os ; et si elle touche votre intestin grêle, les lésions dans cette zone peuvent également engendrer une intolérance au lactose… vous forçant à supprimer les produits laitiers, sources de calcium, et donc à prendre le risque de fragiliser vos os. Nous vous proposons quelques idées pour compenser.
Boostez vos apports en calcium pour contrer les effets négatifs de votre MICI : les produits laitiers comme le fromage, le lait ou les yaourts seront vos meilleurs alliés. Vous devez éliminer ces produits pour cause d’intolérance ? Il existe de nombreuses alternatives, riches en calcium, comme le lait de soja ou d’amande.
Augmenter les apports en calcium
Comment le mettre en pratique ? Au petit déjeuner, versez-vous un bol de céréales que vous agrémenterez d’un yaourt et de lait (ou d’un substitut) ; mixez un peu de lait avec des fruits et du miel pour vous faire un délicieux smoothie. Vous pouvez également parsemer vos pâtes de fromage râpé et faire des en-cas à base de fromage blanc et de flocons d’avoine. Il existe aussi d’autres sources de calcium : les poissons avec des arêtes comestibles, les légumes-feuilles (chou, brocoli…) sont parfaits pour vous. Pourquoi ne pas préparer une petite salade de cresson parsemée de sardines en conserve, pour le déjeuner ?
Augmenter les apports en vitamine D
La vitamine D est également un élément essentiel pour des os en pleine santé : elle permet de fixer le calcium. Ne vous en privez pas ! D’autant que l’une des principales sources en vitamine D est entièrement gratuite : le soleil. Il est recommandé de sortir régulièrement et vous exposer au soleil une trentaine de minutes, plusieurs fois par semaine… Vous pouvez également compléter vos apports en vitamine D, notamment en hiver, par des aliments qui en regorgent, comme les œufs et le maquereau. Si vous craignez que vos apports en calcium ou vitamine D soient encore insuffisants, parlez-en à votre médecin ; il pourra vous proposer éventuellement des compléments alimentaires.
MICI et anémie
Les carences en fer sont monnaie courante chez les personnes atteintes de MICI. Cela s’explique par les pertes de sang, la mauvaise assimilation du fer ou un manque d’aliments riches en fer.
Le principal risque d’une carence en fer ?
Provoquer une anémie, cette affection par laquelle les globules rouges ne parviennent plus à transporter suffisamment d’oxygène dans le corps… ce qui se traduit par de la fatigue, une baisse de l’appétit ou encore des essoufflements.
Augmenter les apports en Fer
Faites entrer le fer dans votre alimentation ! La viande rouge, les légumes-feuilles (chou, brocolis…), les œufs, les légumes secs et les céréales enrichies en fer seront des partenaires parfaits pour votre régime alimentaire. Comment le mettre en pratique au quotidien ? Intégrez du chou frisé, des épinards ou des brocolis dans vos repas ; ajoutez une poignée de haricots blancs dans vos plats à base de légumes. Vous pouvez également voir avec votre équipe médicale si vous avez besoin de compléments alimentaires pour rehausser votre taux de fer.
Activité physique et MICI/CCR
Certes, il est recommandé à tout le monde de pratiquer une activité physique régulièrement ; il est même préconisé de pratiquer une activité d’intensité modérée (la danse, la marche et même le ménage ou le jardinage entrent dans cette catégorie) pendant au moins 2h, chaque semaine. Cependant, ces prérogatives sont probablement le cadet de vos soucis quand vous avez le moral à plat. Et vous craignez peut-être d’avoir un accident de parcours ou d’aggraver votre Maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin ou votre Cancer Colorectal avec l’activité physique ? Eh bien détrompez-vous ! Non seulement une activité physique n’aggravera pas vos symptômes, mais elle se révèlera également bénéfique.
Il est donc temps d’intégrer un peu d’exercice dans votre quotidien ! Mais avant toute chose, vérifiez avec votre médecin que le programme envisagé est adapté à votre condition physique et à votre traitement.
L’activité physique, c’est bon pour le moral !
Pratiquer une activité physique réduit le stress, vous aide à mieux affronter les multiples pressions qu’impliquent une MICI ou un CCR, améliore votre qualité de vie et dynamisera votre propre estime. Le bon air sera des plus bénéfiques pour soulager votre stress. Pourquoi ne pas vous promener tous les jours dans le parc de votre quartier ? Les jardins publics sont dotés de toilettes, ce qui vous soulagera de cette angoisse éventuelle. Si vous préférez rester près de votre domicile, vous pouvez vous adonner au jardinage ou, si vous n’avez pas de jardin, tenter les consoles de jeux dotées d’une planche fitness.
Varier les activités
Le changement est bénéfique : varier les exercices physiques vous permettra de travailler différentes parties de votre corps. Vous améliorez ainsi votre santé cardiovasculaire, votre force musculaire, votre posture, votre sens de l’équilibre et votre amplitude de mouvements. Les consoles de jeux dotées d’une planche de fitness sont parfaites pour vous : elles permettent de combiner de nombreux exercices (yoga, fitness, renforcement musculaire).
Dompter la fatigue liée à votre MICI/CCR
Les MICI et le CCR sont souvent source de fatigue et de démotivation ! Les jours où vous aurez une petite forme et le moral en berne, forcez-vous à bouger ne serait-ce qu’un peu. Cela vous remontera le moral et vous donnera de l’énergie.
Respecter vos limites
La clef du succès réside dans la connaissance de vos limites : fractionnez vos séances d’activité en plusieurs sessions, réparties tout au long de la journée. Par exemple, vous pouvez faire 10 minutes d’étirement chez vous, puis marcher jusqu’à la rue commerçante la plus proche et rentrer pour ensuite pratiquer 10 minutes d’haltères, de fitness ou de yoga un peu plus tard dans la journée.
Apprendre à gérer stress et anxiété
Il arrive à tout le monde de se sentir stressé ou anxieux. Ces émotions peuvent entraîner certains troubles de la santé… mais surtout, le stress est un facteur aggravant des poussées de votre maladie inflammatoire chronique. Stress et anxiété peuvent également vous faire prendre de mauvaises habitudes alimentaires et détourner votre attention de votre traitement. Voilà quelques conseils pour lutter efficacement contre le stress !
Le stress
Le stress intervient quand vous subissez plus de pression émotionnelle ou psychologique que vous ne pouvez en supporter. Il se traduit par divers symptômes : maux de tête, douleurs musculaires, fatigue et irritabilité, troubles gastriques, anxiété, sentiment de tristesse, modification du désir sexuel, changement d’alimentation…
Garder le stress sous contrôle est l’une des clefs pour mieux vivre avec votre maladie.
Comment gérer son stress au quotidien ?
Il est important de déterminer ce qui déclenche votre stress. Ces jours-là, notez ce qu’il se passe dans votre quotidien, avec qui vous êtes et quel est le moment de la journée : plus vous entrez dans les détails, mieux vous parviendrez à en connaître la cause.
Une fois que vous avez identifié le facteur déclencheur, passez au remède ! Si vous avez trop de travail, vous pouvez essayer de déléguer vos tâches, par exemple. Trouver une solution simple vous donnera le sentiment de garder le contrôle et réduira ainsi votre stress.
Proches et associations de malades sont également là pour vous aider : parlez-en avec eux ! Trouver une oreille attentive et mettre des mots sur le mal permettent d’éloigner le stress.
Enfin, les études le prouvent : une activité physique est bénéfique pour le moral(1) ; pourquoi ne pas essayer de marcher le week-end ou de vous mettre à la natation par exemple ?
Pourquoi ne pas tenter un peu de relaxation ?
Lorsque vous êtes tendu(e), essayez de remédier à cet état grâce à la relaxation musculaire progressive… technique simple mais efficace !
Voici un petit exercice de relaxation à essayer :
• Asseyez-vous ou allongez-vous et fermez les yeux.
• Contractez les muscles de vos pieds pendant 10 secondes, puis détendez-les pendant 25 secondes.
• Répétez ce geste avec les muscles des mollets, puis, ceux des cuisses… et progressez doucement vers le haut du corps, sans oublier les muscles du visage ! Le temps que vous parveniez à la fin de ce petit exercice, vous serez plus serein(e).
L’anxiété
L’anxiété peut toucher chaque personne différemment selon les circonstances. Toutefois, si cet état persiste, il peut engendrer différents symptômes, affectant votre santé : sentiment d’angoisse, difficulté de concentration, vertige, rythme cardiaque irrégulier, maux de ventre, insomnie, essoufflement ou encore fourmillement et irritation.
Apprenez à vous ménager pour réduire stress et anxiété !
Comment lutter contre l’anxiété ?
Pour commencer, il faut reprendre des habitudes saines !
• Caféine, alcool, cigarettes et boissons sucrées sont toutes des substances accentuant l’anxiété, qu’il est important de réduire.
• Pensez également au sport : l’exercice physique engendre une sensation de bien-être grâce à la sérotonine (hormone impliquée dans la régulation de fonctions telles que le cycle veille-sommeil, la douleur ou l’anxiété…) alors profitez-en !
Sortez et restez actif, particulièrement les jours où le moral est à plat : passer du temps avec vos amis, pratiquer une activité agréable occupera votre esprit et limitera les occasions de broyer du noir.
Enfin, si l’anxiété vous réveille la nuit, gardez un carnet près de votre lit pour y noter vos inquiétudes ou pensées : cela vous libèrera l’esprit de savoir que vous pouvez vous en occuper le lendemain. Et vous pourrez également parler de ce qui vous angoisse à votre équipe soignante.
Si les symptômes de stress ou d’anxiété persistent plusieurs semaines, consultez votre équipe soignante ; elle pourra vous fournir une assistance professionnelle supplémentaire.